Hématome : durée, gravité et solutions

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Un hématome est un phénomène courant, souvent bénin, mais qui peut parfois révéler une situation médicale plus sérieuse. Voici tout ce que vous devez savoir sur ce saignement interne, de ses formes les plus fréquentes à sa prise en charge.

Un hématome correspond à une accumulation de sang en dehors des vaisseaux sanguins, provoquée par une lésion. Il ne faut pas le confondre avec un simple bleu : un hématome est plus volumineux et plus profond. Il peut survenir après un traumatisme, mais aussi de manière spontanée chez certaines personnes fragilisées (sous anticoagulants, par exemple).

L’hématome sous-dural est une forme grave d’hématome située entre deux membranes qui entourent le cerveau : la dure-mère et l’arachnoïde. Il est souvent la conséquence :

• d’un traumatisme crânien, même léger, surtout chez les personnes âgées ;
• d’un trouble de la coagulation ;
• d’une consommation d’alcool ou de médicaments anticoagulants.

Ce type d’hématome exerce une pression sur le cerveau, ce qui peut entraîner des troubles neurologiques, voire un coma ou la mort s’il n’est pas traité à temps.

Bon à savoir : il est possible d’avoir un hématome à différents endroits, par exemple un hématome au pénis, un hématome au cerveau, un hématome sous l’ongle, un hématome au genou, un hématome à l’orteil ou encore un hématome au pied.

Dans la majorité des cas, un hématome est sans gravité et disparaît naturellement. Toutefois, certains signes doivent alerter.

• Douleur modérée au toucher.
• Apparition rapide après un choc.
• Gonflement localisé.
• Couleur évoluant du bleu au jaune (dégradation de l’hémoglobine).

Consultez immédiatement un médecin si vous observez :

• Un hématome volumineux qui continue de grossir.
• Une douleur intense et persistante.
• Une fièvre associée (risque d’infection).
• Des troubles neurologiques (confusion, somnolence, vomissements, convulsions).
• Des difficultés à bouger un membre ou à marcher.
• Un changement de comportement après un choc crânien, même léger.

Ces signes peuvent traduire un saignement interne important nécessitant un examen médical en urgence (scanner, IRM).

La durée de résorption d’un hématome dépend de plusieurs facteurs : sa taille, sa localisation, l’âge de la personne et son état de santé général.

Les hématomes peuvent parfois se calcifier ou se fibroser (former un kyste fibreux) s’ils ne sont pas correctement pris en charge.

La majorité des hématomes bénins guérissent spontanément. Toutefois, certains gestes peuvent accélérer la résorption et soulager la douleur.

• Glace : appliquer une poche de glace (enveloppée dans un linge) pendant 15 à 20 minutes toutes les 2 heures pendant les 48 premières heures.
• Repos : éviter d’utiliser ou de solliciter la zone concernée.
• Surélévation : si possible, surélever le membre touché pour faciliter le retour veineux.
• Compression : utiliser un bandage léger pour réduire le gonflement (sans bloquer la circulation).
• Massage doux : après 48h, un massage léger peut aider à drainer l’hématome.

• Arnica montana (en crème ou en granules) : connue pour favoriser la résorption des hématomes.
• Héparine topique : en gel, prescrite pour améliorer la circulation locale.
• Paracétamol : en cas de douleur (éviter l’aspirine qui augmente le risque de saignement).
• Alimentation riche en vitamine C et K : utile pour renforcer les vaisseaux sanguins.

Évitez les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sans avis médical, car ils peuvent aggraver les saignements internes.

En cas de doute, ou si vous présentez un hématome important ou douloureux, n’attendez pas. Consultez un médecin pour une prise en charge adaptée et rassurante.